Sociologie de la modernité et travail social

Vendredi 27 mai 2011 à 17h

L’Association des Chercheurs des Organismes de la Formation et de l’Intervention Sociales et l’Institut Régional du Travail Social du Languedoc-Roussillon sont heureux de vous inviter au séminaire :

Sociologie de la modernité et travail social
Gérard Moussu

Résumé

La forme d’exercice du travail social – l’action d’un professionnel qui « intervient » avec sa personnalité comme fondement technique auprès d’une autre personne ou d’un groupe – constitue le modèle des métiers « modernes » (on reconnaît ici la conception proposée par F. Dubet). Le développement considérable de ce type d’activités est, en effet, représentatif des sociétés démocratiques « providentielles » qui ont le souci d’assurer le maximum de bien-être à leur population par le biais de la redistribution (cf. les travaux de D. Schnapper). Dans cette perspective, le travail social peut-être conçu comme une des réponses que les sociétés modernes apportent aux effets non attendus du développement économique et technologique : isolement, précarisation liée à l’urbanisation et à la constitution d’enclaves ou de ghettos. Notre interrogation portera sur la mise en relation des effets de la modernité dans les sociétés post-industrielles et des modes de réponse apportés à leurs conséquences par le travail social. Dans un premier temps nous proposerons une réflexion qui délimite le cadre conceptuel de la modernité et de la post-modernité avant de poser les jalons d’une réflexion concernant les secteurs d’activités du travail social qui sont représentatifs des mutations culturelles en cours.