Colloque international organisé par le Réseau Thématique 3 « Normes, déviances et réactions sociales » de l’Association française de sociologie (AFS), le Centre d’Etude et de Recherche Appliquées (CERA) et l’Association des Chercheurs des Organismes de la Formation et de l’Intervention Sociales (ACOFIS)
Plusieurs courants de recherche soutiennent la participation au processus de recherche de personnes directement concernées par les problématiques étudiées, telles que des personnes en situation de handicap ou de pauvreté, des personnes engagées dans des conduites délinquantes. Ce colloque interroge directement la question de la place occupée dans les dispositifs de recherche par ces groupes, qui soulève des enjeux théoriques, pratiques et déontologiques. Il peut s’agir de membres de groupes qui se définissent ou sont étiquetés comme déviants, c’est-à-dire comme enfreignant des normes sociales, selon la définition interactionniste de la déviance, de groupes qui subissent des discriminations, ou encore de groupes dominés socialement, c’est-à-dire pris dans des rapports d’inégalités, qui subissent des impositions de sens et d’autorité, tout en conservant des capacités d’autonomie et de production symbolique. Ce colloque réinterroge la notion de participation dans les cas où des chercheurs souhaitent collaborer avec ces actrices et acteurs dans le but de produire des connaissances et/ou induire un changement. Il souhaite explorer la diversité des approches théoriques des recherches participatives, interroger leurs finalités et leurs effets tant pour les chercheur.e.s que pour les personnes concernées et les professionnel.le.s, analyser des méthodes, des dispositifs et des techniques d’enquête et de participation.
De la Bienfaisance communale à la Sécurité sociale : les différentes logiques de protection sociale en France (fin du XVIIIe siècle – milieu du XXe siècle)
Jeudi 13 septembre 2018
Yannick MAREC
Professeur émérite d’Histoire contemporaine, Université de Rouen Normandie, Président du conseil scientifique de la Société Française d’Histoire des Hôpitaux, Vice-président du conseil scientifique du Comité d’Histoire de la Sécurité sociale
Résumé
Depuis le milieu des années 1980, différents travaux d’historiens, de sociologues et de philosophes ont souligné l’importance de la logique d’assurance sociale dans l’organisation du système de protection sociale, en liaison avec la montée du salariat et la période de reconstruction de l’après Seconde Guerre mondiale. Cependant, depuis quelques décennies, le thème de la « crise de l’État-providence » a suscité un changement de perspectives et mené les chercheurs de différentes disciplines à s’intéresser à de nouvelles thématiques comme celle des nouveaux pauvres ou, plus récemment, des victimes des vulnérabilités sanitaires et sociales. Cela a conduit à porter davantage d’attention à d’autres logiques de fonctionnement du système de protection sociale, notamment à celles développées en France, du local au national, depuis la fin de la période révolutionnaire. A partir d’un bilan prospectif de travaux menés à partir des années 1970, notre intervention cherchera à évoquer l’évolution et l’articulation des différentes formes de prise en charge de la précarité sociale au cours du XIXe siècle et du premier XXe siècle.
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